Matières organiques : Depuis
l'Antiquité, les récits de pluies de sang ou
de produits à base de sang jalonnent l'histoire. Plus
rares sont les chutes de morceaux de viande; l'une, dans le
Kentucky, est citée par le Scientific American de
mars 1876 et déclenche une polémique parmi les
savants. Une autre, le 27 août 1968,
accompagnée d'une pluie de sang et s'étendant
sur un kilomètre carré, est rapportée
par les journaux brésiliens. Ces cas diffèrent
des pluies colorées, tout à fait
explicables.
Végétaux : Depuis la manne qui, dans la Bible,
avait sauvé le peuple juif, le ciel n'a cessé
de distribuer de temps à autre les produits de la
terre. À l'époque contemporaine, plusieurs cas
sont ainsi rapportés. En 1867, c'est une violente
grêle de noisettes sur Dublin qui oblige les policiers
à se mettre à l'abri et, au cours de
l'été 1971, une averse de haricots africains
s'abat sur une forme du Brésil; le 12 février
1979, des graines de moutarde et de cresson envahissent un
jardin anglais de Southampton.
Morceaux de glace : En dehors de la chute d'objets
fabriqués (briques, etc.) qui paraît
plutôt s'apparenter à un effet bien connu du
phénomène poltergeist, il existe des pluies de
morceaux de glace. L'astronome français Camille
Flammarion, passionné par ces cas étranges,
évoque un glaçon de 5 mètres sur 2 qui
serait tombé à l'époque de Charlemagne,
mais, dans le Times du 14 août 1849, on peut lire
qu'une masse de 6 mètres de diamètre est
tombée la veille au soir dans le Rhosshire
(Écosse). Contrairement aux averses d'animaux, les
chutes de glace sont dangereuses, témoin ce mouton
qui a le cou tranché par un glaçon de sept
kilos dans le Devon en 1950, ou ce charpentier allemand
transpercé par une lance glacée de deux
mètres de long sur un toit, près de
Dusseldorf, le 10 janvier 1951. La thèse de là
glace d'origine spatiale peut expliquer certains cas, mais
sûrement pas lorsque les blocs contiennent des
animaux, telle une carpe congelée, en 1896, à
Essen (Allemagne)...
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