LE DIEU DE LA FOUDRE
Dieu des Minéraux et de la Foudre

LA FOUDRE DE MIN
L'EGYPTE ELECTRIQUE

PYRAMIDION ET ELECTRUM

Si généralement la PYRAMIDE est assiciée avec le soleil, elle est aussi une démonstration de pouvoir du dieu invisible MIN, c'est à dire la FOUDRE. Le pyramidion (le chapeau), appelé aussi benben en égyptien ancien, est un élément pyramidal couronnant le sommet d'une pyramide et plus généralement d'un monument. Cet élément architectural qui coiffait les pyramides d'Égypte est un élément important du culte funéraire. On y gravait le nom du défunt et des prières pour préparer le passage dans l'au-delà.

Très peu de pyramidions ont survécu aux épreuves du temps et ce sont des répliques que 'lon trouve dans les musées ou des restaurations au pied de la pyramide, il y a eu beaucoup de pillages à travers les époques, les hommes récupèrent les pierres des édifices pour construire les maisons, si un métal recouvrait le sommet il aurait été volé. Si la plupart des pyramidions ont été perdus, ou dérobés au fil du temps, il en subsiste quelques exemples dans des musées à travers le monde.


Le pyramidion de la pyramide rouge restauré en 2005 et désormais à son pied

L'ELECTRUM est un alliage composé d'or et d'argent rencontré à l'état naturel dans des proportions variables. Le mot dérive du grec « Elektron » lui-même dérivé de « Eléktor » signifiant BRILLANT, qualificatif du Soleil et épithète d'Hypérion. En grec classique, le mot désigne presque toujours l'ambre, dont les propriétés ont donné les mots français « électricité » et « électron ». L'ELECTRUM a été utilisé dès le troisième millénaire avant notre ère dans l’Égypte antique, notamment comme plaquage des pyramidions placés au sommet des pyramides et obélisques. Il est mentionné pour la première fois dans le récit d’une expédition envoyée par le pharaon Sahourê de la Ve dynastie.

On dit souvent que les Pyramides sont des tombeaux, si les chercheurs ont effectivement mis à jour des tombes dans plusieurs Pyramides, c'était peut-être des réemplois de ces édifices, l'Egypte c'est 3500 ans d'histoire et selon les époques on change les cultes, on détruit et on adapte les Temples selon les besoins de l'époque, le SPHINX qui a été retaillé est un bon exemple de ces changements.




A part l'absence de conducteur à la terre, le pyramidion plaqué avec de ELECTRUM constitue naturellement un PARATONNERE, c'est également le cas pour les grands obélisques. Par contre il n'était pas du tout en OR comme on le raconte souvent. La grande propriété de l'ELECTRUM est sa réflectivité importante. C’est également un très bon conducteur pour la chaleur et l’électricité. La matière de cet alliage est malléable tout en restant assez résistante à la corrosion et l’oxydation.

On imagine que c'était un " PIEGE A ECLAIRS ", permettant de belle cérémonies avec des manifestation mystiques avec la FOUDRE, le site des pyramides est une nécropole et des rituels avec la FOUDRE lors des orages est possible, le culte égyptien s'inspire toujours de la nature, ou encore la fabrication d'objet en utilisant l'énergie de la FOUDRE, mais il n'y a aucune preuve de cela. La pyramide est avant tout la montagne de dieu, c'est une démonstration de la puissance pharaonique..

L'
ELECTRUM est évoqué par Pline l’Ancien dans son livre Naturalis historia. On le trouve aussi dans le livre biblique d'Ézékiel pour décrire l'apparence de dieu hébreu YHWH et de son trône. Le dieu égyptien de la foudre MIN est certainement à l'origine de ZEUS (YHWH / Dios) tandis que le dieu ithyphallique PAN (ou Priape) devient un dieu mineur avec son phallus en érection. L'ELECTRUM est mentionné dans l'Odyssée d'Homère, sachant que la guerre de Troie se déroula vers le XIIIe siècle av. notre ère. Le fleuve Pactole en Lydie était riche en ELECTRUM donc en OR.

Voir :
Le Secret des Pyramides


LA FOUDRE DE MIN

MIN ((Menew, Menu, Amsu) est connu est sans doute une des divinités les plus anciennes de l'Égypte, c'est un dieu ithyphallique du neuvième nome de Haute-Égypte qui portait le nom de MINOU (la foudre de Min) et semble être à l'origine le dieu des ORAGES et de la FOUDRE avant les métamorphoses. L’apogée de son culte remonte à 3150 avant notre ère, avant le règne des rois eux-mêmes.

Ses premières représentations sont les plus anciens exemples de statuaire à grande échelle trouvés en Égypte à ce jour. Il était vénéré par le roi Scorpion dès le début de la période dynastique et son symbole apparaît sur la palette El Amrah (ou palette de Min). Son culte s'est peut-être développé à partir du culte de son fétiche, que l'on pensait être une pointe de flèche barbelée, un coup de foudre ou une bélemnite fossilisée (un ancien parent de la seiche). Au fil du temps, il a reçu une forme humaine et représenté par une flèche à deux pointes sur un crochet.

Alternativement, MIN représentait initialement la constellation d'ORION et était censé contrôler le tonnerre et la pluie (le reliant à Seth). Cette connexion avec ORION reliait également MIN à HORUS parce qu'ils étaient représentés avec leurs bras levés au-dessus de leur tête, une position " frappante " du personnage qui plus tard ont fournira une connexion avec OSIRIS.


MIN / MINOU - Dieu Ithyphallique Egyptien

MIN a continué à être associé à HORUS jusqu'au Moyen Empire, lorsqu'il est devenu plus étroitement associé à la fertilité et que les aspects solaires d'HORUS ont été soulignés. MIN était associé à AMON pendant le Nouvel Empire, en partie parce que les deux étaient liés au bélier et au taureau, tous deux considérés comme des symboles de virilité. À Akhmin et à Coptos il était vénéré sous la forme du « taureau blanc » représentant la virilité un animal également consacré à OSIRIS, et à Héliopolis il était associé au culte du « taureau Mnevis ».

MIN était surnommé le « taureau de sa mère » car il féconde chaque soir la déesse du ciel pour donner naissance au soleil.. Le taureau symbolisait non seulement OSIRIS mais aussi l'activité sexuelle, fécondante et génératrice du dieu ithyphallique sous ses noms divers. MIN n'est pas seulement le mari de sa mère; il est aussi l'époux de toutes les déesses et de toutes les femmes. Il se confond souvent avec le dieu tardif OSIRIS, le mythe osirien étant les castes inférieures, il est calqué sur le shéma de la célulle familiale. MIN fait partie des dieux emmaillotés comme OSIRIS, PTAH et KHONSOU.

Quand il est le dieu de la Sexualité, de la Fertilité, de la Procréation, et le dieu de la Génération, son principal temple est à Coptos et son offrande préférée est la laitue sauvage, censée selon les anciens égyptiens, favoriser la fertilité. MIN finit par être absorbé par AMON (le caché) pour devenir le dieu composite AMON-MIN connu sous le nom de KAMUTEF le « Taureau de sa mère » puis par HORUS devenant MIN-HORUS. On ne reconnaît la présence de MIN qu’à leur représentation en érection.

Le centre de culte de MIN était Gebtu (Coptos), la capitale du cinquième Nome de Haute-Égypte, mais plus tard, il était également associé à Khent-Min (Panopolis, Akhmim) la capitale du neuvième Nome de Haute-Égypte. À Memphis, il était associé à PTAH en tant que dieu composite PTAH-MIN. Il était également lié à un certain nombre de déesses guerrières léonines (en particulier Sekhmet). En conséquence, le corps de MIN reçoit parfois la tête d'une lionne.

Il était également associé à la divinité composite MUT-ISIS-NEKHBET, connue sous le nom de la « Grande Mère et Dame », elle était représentée comme une déesse ailée avec des pieds léonins, un pénis en érection et trois têtes (la tête de lion portant la coiffe de Min, la tête d'une femme portant la double couronne d'Égypte et la tête d'un vautour portant la couronne rouge de Basse Egypte).

Plus tard, MIN est lié à RESHEP, le dieu sémitique de la guerre et du tonnerre. On pensait que les deux dieux étaient mariés à QADESH, la déesse de l'amour sémitique, bien que MIN ait souvent été considérée comme l'enfant de RESHEP et de QADESH, des dieux du pays de Canan. Il n'est pas surprenant que les Grecs aient lié MIN à leur dieu de la fertilité, PAN. Du fait de cette association, ils rebaptisèrent la cité d'Akhmim, Panopolis (ville de Pan).


MIN / MINOU - Dieu de la fertilité peint en noir

Grâce à la vertu fécondante de son membre viril, c'est MIN qui a engendré tout ce qui existe dans le monde; il devient le dieu de la création, l'auteur du ciel et le modeleur des dieux, l'auteur de la terre elle créateur des hommes, celui qui a fait les deux terres (c'est-à-dire la vallée du Nil), ainsi que les oasis et les sables du désert, etc. Il est donc également le père des dieux. MIN était enfin également son propre créateur, bien que parfois son père est OSIRIS. Au final, MIN est le parangon du dieu-roi éternellement victorieux.

Quand MIN dieu de la FOUDRE est remplacé par MIN-AMON le dieu de la fertilité, il est caché et devient un dieu monarchique au service de l'élite, son fléau est le symbole du pouvoir royal sur le peuple. Quand il devient HORUS ROI il est capable d’organiser sa cour, de terrasser ses adversaires et d’honorer son père, il est capable de faire taire SETH (les ennemis de l'Egypte, les révoltes, etc..).

MIN était aussi un dieu du désert oriental, et un dieu et patron des caravanes itinérantes. On pense qu'une référence dans les Textes des Pyramides à « celui qui lève son bras à l'est » se rapporte à MIN. Il offrait une protection aux voyageurs et aux commerçants et était également vénéré par les mineurs et les maçons qui travaillaient autour du Ouadi Hammamat. Dans ce domaine, il était connu comme « Premier Homme de la Montagne ». Son association avec le désert a conduit à une association avec des terres étrangères et avec le dieu SETH.

SETH est un dieu complexe et violent, il est aussi Maître du TONNERRE et de la FOUDRE mais elle semble non canalisée, il exerce sa puissance sur les marges de l'Égypte que sont les contrées désertiques, les zones arides et les pays étrangers à la plaine du Nil. Dans le chapitre 39 du Livre des Morts, SETH admet être un semeur de confusion et d'orages, des phénomènes qui troublent la paix sociale et le calme du ciel. SETH est peut-être le côté sombre de NIM-HORUS, et donc de la monarchie quand elle est violente.


La sève blanchâtre de la laitue

MIN est parfois accompagné d'une « laitue » dont le suc blanc symbolise la fertilité masculine. La sève de la « laitue » issu du mot « lait » est assimilée au « sperme » du dieu. Comme l’explique Vicky Léon dans son ouvrage Sexus Joyus, les « Sorties de Min » ouvrait le temps des moissons, c'était une procession religieuse agraire et une fête joyeuses avec des activités sexuelles faisant penser aux « Saturnales » (une fête romaine débridée où tous les excès étaient permis) :

« En tant que principale divinité de la puissance sexuelle masculine, Min portait le fléau des moissons dans une main, et son organe dressé dans l’autre. Ses fêtes étaient spectaculaires, parfois même orgiaques. (…) Les personnes qui prenaient part à la fête s’amusaient dans le plus simple appareil, le clou de la fête étant une compétition où il s’agissait de monter en haut d’un mât enrubanné. Naturellement, lors de ces fêtes, on mangeait essentiellement de la laitue. Quand on les pressait ou les frottait, une substance laiteuse s’en échappait qui, pour les Egyptiens, s’apparentait à du sperme. (…) on pensait que cette laitue contenait des propriétés opiacées et aphrodisiaques. ».

Lorsque le Roi réussit à engendrer un héritier, il était identifié à MIN, et une fille vierge était parfois appelée un « champ non labouré ». Comme il représentait la virilité masculine, il préside la fête du « Heb Sed », au cours de laquelle le Roi faisait un parcours portant des objets rituels pour le rajeunir et prouver sa virilité. Pendant le Nouvel Empire, on s'attendait à ce que le Roi sème sa semence en utilisant métaphoriquement des graines de plantes pour prouver qu'il était fertile. Ccertains érudits suggèrent que le Roi devait également prouver qu'il était toujours sexuellement puissant en éjaculant dans le Nil.


Min représenté avec son fléeau et des plants de laitue symbolisant la fertilité

La peau de MIN est noire le reliant au sol noir fertile en bordure du Nil. Parfois, il porte un ruban rouge qui pourrait représenter le pouvoir sexuel. MIN était également un dieu lunaire (le rapprochant de l'humidité et de la fertilité) et a reçu l'épithète de « Protecteur de la Lune ». Le dernier jour du mois lunaire était sacré pour MIN et à l'époque ptolémaïque, il était le patron du cinquième mois du calendrier égyptien (appelé Tybi par les Grecs). MIN était généralement considéré comme le fils et le mari de LABET la déesse de l'Est. Cependant, à Gebtu (lieu de culte de Min et d'Isis), MIN était considéré comme le mari d'ISIS et le père d'HORUS, ll'associant à nouveau à OSIRIS.

Le fléau représente la puissance et la fertilité pharoniques (il était utilisé pour battre le maïs et enlever l'enveloppe) et il est suggéré que la position de son bras reproduit la position associée à ORION et que la position de son bras par rapport au fléau représente les rapports sexuels (avec le fléau représentant un vagin et son bras représentant son pénis), mais il peut être distingué d'OSIRIS parce que les trois étoiles brillantes de la ceinture d'ORION représentent son pénis en érection.


UN DIEU MINERAL ET CELESTE

C'est en 2002, H. Goedicke proposa une tout autre interprétation du signe MIN, s’appuyant pour cela sur l’ithyphallisme du dieu. Il explique à juste titre que le dieu MIN n’était pas révéré pour ses seules attributions agraires, mais plutôt pour sa « force guerrière ». Plus récemment, E. Weiss proposa une identification s’appuyant sur un autre aspect majeur de MIN et révéré annuellement, à savoir sa puissance agraire.

Dans la continuité de l’interprétation de B. Kemp citant G. Dreyer et interprétant les deux signes verticaux ceignant l’emblème de MIN sur les colosses coptites comme des « arbres, des plantes », l’auteur s’appuie pour cela sur l’ancienneté des représentations de plants de laitue accompagnant la figure divine dès la VIe dynastie, ainsi que sur les multiples mentions tout au long de l’histoire pharaonique des célébrations agraires dédiées à MIN, les « Sorties de Min ». Cette interprétation reste tout à fait cohérente avec les divers rituels agraires attribués à MIN et mentionnés dès le début de l’Ancien Empire. Elle répond aussi aux images du plant de « laitue », le symbole de la fertilité qui accompagne la figure du dieu de manière récurrente dès la VIe dynastie.

Mais au-delà de son rôle agraire, MIN est avant tout un dieu des pierres précieuses, des phénomènes météorologiques et célestes. Les hymnes à MIN les plus anciens, ses aires de vénération, tout particulièrement ldans le Ouadi Hammamat (un canyon de Grauwacke situé au cœur du désert Oriental). Les textes liturgiques décrivant sa puissance prodigieuse et son omnipotence sur le ciel permettent ainsi de proposer non pas un sens animal, végétal ou chirurgical au signe de MIN, mais MINERAL et CELESTE. De plus, il semble bien que les mineraux n'ont jamais été associés aux végétaux dans l'ancienne Egypte.




Au crépuscule de la XIe dynastie et au début de la XIIe dynastie, MIN est en effet décrit sur les parois hammamatiennes comme un dieu créateur de théophanies animale, céleste et chtonienne (les divinités infernales ou souterraines). Mais c’est l’inscription M191 relatant un prodige apparu sous Montouhotep IV, qui énonce tout particulièrement la capacité à la fois « météorologique » et « minérale» de MIN exercée au même instant.

Ce fragment de texte explicite directement le rapport entre MIN et ses capacités météorologiques. Il est celui qui fait apparaître la pluie, « démonstration de sa puissance au peuple ». Il est celui qui transforme le désert en étendue d’eau par la maîtrise du ciel dont il incarne la force. Mais le passage sur le « jaillissement de l’eau par ébranlement de la pierre », reste énigmatique. Cela confirme quoi qu’il en soit l’action dévastatrice de la pluie orageuse en contexte désertique, c'est la « démonstration » de la puissance de MIN.




Sa force éternelle et sa puissance prodigieuse doivent aussi être mises en relation avec les « Textes des Sarcophages » et les hymnes qui lui sont dédiés décrivant ses capacités. MIN y apparaît comme un dieu météorologique tout particulièrement lié aux ORAGES et protecteur des MINERAUX tombés du ciel. Le sortilège 953 des « Textes des Sarcophages » compare la « marche du dieu » avec le « grondement du tonnerre » par l’emploi du verbe " mnmn " désignant « la marche militaire » et le « tremblement (ou grondement) de la terre ».

La puissance grondante chtonienne du dieu y est décrite par métaphore sonore de la « marche militaire ». Elle se rapproche alors du grondement orageux, vecteur de pluie dans le prodige, et tonitruant dans ce sortilège. Par ailleurs, le fléau porté au-dessus de la main du dieu doit lui aussi être considéré comme un élément visuel démontrant les capacités météorologiques et donc toujours en relation avec la puissance et la force de MIN.


MIN EST LE DIEU DE LA FOUDRE MONARCHIQUE
A LA FOIS AGRAIRE, METEOROLOGIQUE ET MINERALE


Le claquement des lanières perlées du fléau rappelle en effet un son spécifique produit par un phénomène météorologique d’origine orageuse, c'est un IMPACT DE LA FOUDRE avec en métaphore visuelle le son du crépitement initial et grondant de l’ECLAIR, tout particulièrement fort dans le désert.

C’est alors au croisement des attributions chtonienne et céleste de MIN qu’apparaît une « pierre » singulière, principalement recueillie dans les déserts égyptiens, et qui combinent les capacités à la fois météorologique et minérale de MIN : la
FULGURITE ou PIERRE DE FOUDRE. Résultat de la vitrification du sable lors d’un impact d’éclair, cette « pierre » d’une extrême fragilité présente de nombreuses similitudes avec le signe égyptien de MIN. La FOUDRE de MIN était liée à la PLUIE et aux innondations en étroite relation avec le grand acte de la moisson.


La Pierre Fulgurite

Lorsqu’un éclair d’orage s’abat sur le sol, généralement sablonneux, il produit de la chaleur et de l’énergie qui font monter le sable à plusieurs milliers de degrés Celsius. Cette montée soudaine de chaleur et d’énergie provoque la transformation de matière originelle en morceaux de silice amorphe. Une fois refroidis, ces morceaux se présentent sous la forme de tubes cylindriques à l’aspect rugueux. Étant donné qu’il s’agit d’un phénomène très hasardeux, la pierre FULGURITE peut varier de taille, de forme, de texture et de couleur selon l’endroit où la FOUDRE frappe, elle est généralement creuse.

Nées grâce à la FOUDRE, les
FULGURITES sont souvent surnommées « éclairs pétrifiés » ou « éclairs fossilisés ». Au moment où l’éclair touche et entre dans le sol, la chaleur créée par ce dernier fait fondre en surface comme en profondeur le sable du désert riche en silice tout autour de lui. Il forme alors un tube pouvant aller jusqu’à plusieurs mètres sous le niveau du sol.

Mais le choc, la puissance et la chaleur de l’IMPACT sur le sable peut aussi projeter la silice dans les airs et créer tout autour de l’éclair une vitrification hors sol pouvant aller jusqu’à 80 cm de haut. Lorsque l’éclair disparaît, le sable ainsi vitrifié forme alors un tube creux et dentelé de verre grossier et poreux. Cette vitrification naturelle forme alors une sorte de flèche plantée dans le sable qui peut être brisée dans sa partie hors sol en divers fragments plus ou moins longs et épars autour du point d’impact.


L'OEIL DE MIN

En comparant la FULGURITE avec le signe oblong désignant le théonyme du dieu MIN, cette similarité paraît flagrante. Les gravures prédynastiques montrent deux flèches horizontales à droite et à gauche traversées en leur centre par un trait vertical.

La graphie subit ensuite dès l’Ancien Empire (- 2700) une transformation artistique, propre au style de représentation égyptienne. Le signe présente en effet un cercle en son centre cerné par deux pointes horizontales dentelées jusqu’à la fin de la Première Période Intermédiaire (vers -2000), puis simples à partir du Moyen Empire (-2106 à 1963). Avant les transformations, ces pointes seraient donc à l'origne un rappel de celles créées lors de la vitrification du sable par la forte chaleur de l’éclair.




C’est à partir du Nouvel Empire (1580-1085), et tout particulièrement sous le règne de Ramsès II au début de la seconde moitié du Nouvel Empire, que les graveurs et / ou les dessinateurs témoignent d’une perte mémorielle du sens originel du signe oblong de MIN. Si la lecture du théonyme (la désignation divine) reste connue, en ce sens qu’il désigne toujours le théonyme MIN, la graphie de ce dernier a été modifiée. Il est ici confondu avec le SIGNE DE L'OEIL. Cette fusion ou confusion révèle alors une perte du sens originel du hiéroglyphe MIN au plus tôt sous Ramsès II.

Par extension, le sens et les capacités fulgurantes attribuées à MIN semblent avoir disparu, tout du moins en région thébaine, comme le montre l’absence d’attribution orageuse dans les passages du « Livre des Morts » mentionnant MIN , à l’inverse des « Textes des Sarcophages » et des prodiges expéditionnaires gravés dans la vallée de Ouadi Hammamat.

Dans cette valllée à environ cent-dix kilomètres à l'est de Qena, l’Ouadi Hammamat a été exploité sans interruption pour ses mines d'OR et de QUARTZ, ses carrières de GRANIT et de roche GRAUWACKE, appelé « Pierre de Bekhen », cela de l’Ancien Empire à l’époque romaine. Rien n'indique que l'origine du mot « mine » soit en relation avec le dieu de la foudre, mais cela est très troublant.


Flèche Barbelée
Palette de Min
Signe Théonyme
du Dieu MIN
Représentation de Min
sur le Colosse de Coptos

La vocalisation actuelle du théonyme MIN s’appuie sur une lecture d’époque romaine mentionnée par Plutarque. En effet, ils avaient l’habitude d’appeler HORUS MIN, nom désignant ce qui est perçu par la vision (ou la force physique) par qui perçoit par les sens ce qui est visible dans l’univers (c’est-à-dire dans le ciel et la terre). Le théonyme MIN ne se lisait donc pas « Mnw », mais bien « Mn », comme Plutarque l’avait lui-même retranscrit 2000 ans plus tard avec MIN.

Ce signe prend alors sens via la puissance fulgurante du dieu. Par des jeux d’allitérations et par rapprochement sémantique, le signe doit ainsi être lu « Mn » et non « Mnw » aux époques anciennes, tout du moins à partir du Moyen Empire. Il conforte aussi un particularisme majeur, à savoir que MIN, comme le soulignait avec justesse H. Goedicke et W.A. Wainwright avant lui, n’avait jamais été considéré comme un dieu de la procréation ou de la puissance génitrice masculine. La première fonction de MIN avant les métamorphose représente donc avant tout la force et la puissance.


LE DIEU ANTIQUE DE LA FOUDRE

MIN était perçu dès le Prédynastique comme un dieu de la FORCE dans son état le plus brut et le plus pur (peut-être une assimilation au k), un dieu des phénomènes d’impacts météorologiques et célesteset à la marche grondante (tonnerre) et au crépitement fulgurant , comme le claquement du fléau aux lanières perlées. Le fléau égyptien NEKHEKH signifie la protection et la puissance féconde du roi, qui comme un pasteur avec la crosse et un agriculteur avec le fléau, est nourrisseur de son peuple. Le fléau apparaît pour la première fois sur la palette de Narmer, du nom du roi Narmer-Ménès, premier roi de l'Égypte unifiée et fondateur de la première dynastie.

Par cette identification et ses attributions, et par croisement avec l’allitération du sortilège, la présence des compléments phonétiques « Mnw » et « Mn » déterminés par l’image du dieu à savoir le signe comme représentation de la
PIERRE DE FOUDRE c'est à dire la FULGURITE. En somme, de par l’identification du signe théonyme, sa lecture véritable faisant écho par allitération au « grondement du tonnerre », MIN apparaît alors comme un antique dieu de la FOUDRE, de la puissance céleste sous sa forme la plus brute et la plus dangereuse.

Source : http://www.enim-egyptologie.fr/index.php?page=enim-15&n=2




LA FLUTE ENCHANTEE

Lorsqu'un éclair tombe sur le sable du désert, en plus du " trou " formant un oeil,, la « pierre de foudre » a souvent la forme d'un tube cylindrique (diamètre de 5 à 20 mm). comparable à une FLUTE, c'est l'origine de la FLUTE ENCHANTEE.


ELECTRUM ET REGENERATION

La production des MINERAUX confér à ce travail une dimension quasi rituelle. Il est donc maintenant possible de valider l’hypothèse que les MINERAUX précieux sont bien constitués d’une lumière pérenne et inactive, pétrifiée et immuable. On remarquera à ce propos que ce constat se trouve en complète adéquation avec le fait que la terre qui les contient est elle-aussi caractérisée par son immuabilité. Dans le rituel de « régénération du corps »., le parcours céleste du BA (de l'âme), le corps est le réceptacle du BA dans lequel, après l’achèvement d’un cycle céleste, il revient pour se recharger de lumière. Le CORPS et le BA sont placés sur un même plan :

« Lorsqu’il aura rendu ta peau intacte grâce à l’or, il affermira tes membres grâce à l’électrum, ainsi, tu seras vivant, vivant, pour toujours, et régénéré, régénéré, pour l’éternité ! ».

Il est difficile d’expliquer la fonction exacte de l'ELECTRUM, alliage naturel d’OR et d’ARGENT, mais il est dit que le défunt est mis en relation avec le JOUR et la NUIT de manière explicite. LELECTRUM c'est donc le JOUR et la NUIT et le résultat final est un défunt vivant et «
régénéré » pour l’éternité.

« Après avoir empoigné la lune pendant la nuit, tu vas apparaître pendant le jour comme la belle lumière de Rê qui se lève sur toute la terre et qui se lève pendant la nuit en tant que lune parfaite pendant le quinzième jour de fête pour faire advenir le repos nocturne après les rayons du soleil ».

L’usage de l’OR et de l'ARGENT dans ELECTRUM, fait donc « (re)vivre » le défunt, plus précisément son corps, tout en permettant à son ba de « briller ». L’idée de « régénération » renvoie évidemment à celle de « jeunesse » retrouvée et pérennisée grâce au processus d’embaumement.

C’est la même idée qui est matérialisée dans les innombrables figurations dans lesquelles le défunt se trouve « figé » dans une sorte d’éternelle jeunesse recouvrée, jeunesse immuable , obtenue grâce aux rites funéraires. C’est ce que signifie, peut-être l’emploi de l’
ELECTRUM, métal fait de l’union de l’OR et de l’ARGENT, du JOUR et de la NUIT, du BLANC et du NOIR, du CORPS et du BA.

Source : - F. Servajean, « Le cycle du ba dans le Rituel de l’Embaumement P. Boulaq III, 8, 12-8, 16 », ENiM 2, 2009, p. 9-23.


PIERRE PHILOSOPHALE

Mais est-ce que le défunt de ce rituel est véritablement un mort ? Le rituel n'est-il pas un passage initiatique pour devenir « brillant » comme de l'ELECTRUM, un éveil de sa conscience pour l'éternité, c'est à dire la maîtrise du BIEN et du MAL, du JOUR et de la NUIT, etc., la voie d’une « régénération intérieure », une expérience psychologique ou spirituelle.

Avec les caractéristiques de l''
ELECTRUM on pense de suite à la fameuse « pierre philosophale », la substance hypothétique dont l'élaboration constitue le but de l'alchimie avec le pouvoir d'accéder à la lumière (la brillance) inextinguible, de donner la vie éternelle, et de transmuter des métaux, cette « Pierre Magique » étant aussi une métaphore du « sperme » provenant des organes sexuels mâles.

On sait que par syncrétisme, le dieu MIN fut identifié à AMON sous AMON-MIN, permettant à AMON de récupérer les pouvoirs de fertilité, représenté sous les traits d'un homme momiforme debout le « pénis en érection » comme un obélisque, coiffé de deux hautes plumes de faucon et tenant un fléau dans sa main droite levée, un symbole agraire pour le peuple et de la foudre pour l'élite. Le Roi ou le Maître ne symbolise rien de moins cette « pierre philosophale », puis les alchimistes reprennent la forme végétale de MIN pour leur transformation du plomb en or, c'est à dire la jouissance masculine comme la foudre qui frappe et le sperme qui arrive comme la sève de la laitue, rien de plus.

Cette conscience absolue et la détention du pouvoir de
ELECTRUM permettrait, d'accéder à la lumière inextinguible, de donner la vie éternelle, ou de transmuter des métaux. C'est l'origine de l'ALCHIMIE secrète avec ses rituels en relation avec l'acte sexuel, la FOUDRE étant la charge du sperme mâle quand il arrive comme un ECLAIR, c'est le « le lait » du dieu MIN, la salade de « laitue » ayant comme vertue d'encourager l'activité sexuelle, elle est l'offrande favorite au dieu MIN, permettant les pires folies et le désordre érotique.


SETH ET LE SPERME DE LA LAITUE

Dans le mythe osirien, OSIRIS est découpé en morceaux par son frère SETH, puis reconstitué partiellement par ISIS, mais il lui manque son pénis, le 14eme morceaux. Il y a plusieurs versions du mythe, dans « les textes des pyramides », une scène raconte comment SETH essaya d'obtenir une relation homosexuelle avec le jeune HORUS, une tentative de viole manquée et une humiliation de SETH par HORUS.

SETH
est le seul dieu qui ne se soit jamais marié ni n'ait eu d'enfant. SETH est décrit clairement comme un « dieu homosexuel ». La pénétration anale (hétéro et homosexuelle) était un sujet de conversation assez commun et tout à fait licite en Egypte, d'ailleurs SETH ne fait l'objet d'aucune réprobation auprès des dieux pour son acte. Cependant, selon la Loi de Mâat cela était strictement interdit, pareillement pour la pédophilie ! Il s'agit encore une fois de droit divin pour l'élite qui pratique les orgies et du code pour le peuple dont la fonction est de travailler et d'avoir des enfants sans trop comprendre les rituels monarchiques.

SETH et HORUS ont une relation amoureuse, SETH érigea son pénis et le plaça entre les fesses d'HORUS., mais HORUS, en position comme une femme, le repoussa et glissa sa main entre ses cuisses pour recueillir le sperme de SETH, qu'il montra ensuite à sa mère ISIS. Poussant un cri, ISIS lui trancha la main et la jeta dans l'eau, lui confectionnant une autre main. Ils recouvrirent alors une « laitue », du sperme d'HORUS et SETH mangea cette salade. SETH devint alors la risée de la cour royale, non pas parce qu'il avait mangé cette « laitue » mais avalée le fruit de l'éjaculation passant dés lors d'un état de dominant à celui de dominé !

Au sein de la noblesse égyptienne, l'on se devait absolument d'être sexuellement « actif ». Le jeune HORUS en tant que fils d'OSIRIS et prétendant au trône, n'a donc pas respecté cette convention sociale en assumant un rôle « passif » avec SETH, bien qu'il n'y a pas eu d'acte sexuel. D'ailleurs, c'est HORUS seul qui se fait réprimander par ISIS qui lui coupe la main.

Mais l'étrangeté du mythe s'épaissit, car SETH s'en va voir les neuf dieux (l'Ennéade) et leur dit qu'il a fait le mâle avec HORUS. À cette nouvelle, l'Ennéade hurle, rote et crache au visage d'HORUS « le très très haut », que l'on identifie au Roi et successeur d'OSIRIS. Il se voit ici décrit comme une vulgaire femme, car il en a assumé la position lors d'un rapport sexuel. C'est ainsi que quand SETH revendique le trône, HORUS devient son esclave. Or HORUS nie formellement avoir été violé par SETH, et l'Ennéade, pour arbitrer l'affaire, en appelle à la semence de SETH.

Celle-ci répond des profondeurs du Nil où elle a été jetée, prouvant ainsi le mensonge de SETH. Le mythe originel ne nous dit rien de la semence d'HORUS quand il feignait d'être pénétré, mais il doit avoir éjaculé car son sperme rejaillit du front de SETH sous la forme d'un disque d'or dont le dieu THOT s'empare immédiatement pour se le poser sur la tête comme une parure.


FULGURITE ET LE VERRE

Le courant dominant présente la description d'instruments égyptiens simples en cuivre et d'une poignée de sable comme outil de pour l'ancienne ttechnologie en maçonnerie. Des outils fulgaritiques sont pourtant matériau approprié pour percer des trous dans le granit, le basalte et la diorite. Les grandes pyramides de Gizeh avant d'être des tombeaux, pourraient être considérées comme des machines de fabrication d'outils à base de FULGURITE pour tailler les pierres ou faire des bijoux.

Mais il y a d'autres explications, les égyptiens aimaient les bijoux à base de verre libyque d'origine que l'on dit d'origine cométaire. Sur le pectoral de Toutankhamon, le scarabée central est taillé dans du verre libyque. Le site du verre libyque se trouve dans la « Grande Mer de Sable » du désert libyque, la majeure partie de cette zone désertique se situe principalement en Égypte. Les morceaux de verre se trouvent disséminés à la surface du sol des couloirs inter-dunaires de 2 à 3 km de large, séparant des cordons de dunes linéaires. Le verre est généralement de couleur jaune à vert clair, voire blanc pour certains échantillons. Avec la FOUDRE, les pyramides pouvait servir à la fabrication de verre, cette théroie n'est pas des plus répandues.

La présence in situ d'outils préhistoriques nous amène encore plus loin dans le passé, au Néolithique (9 000 avant notre ère), époque à laquelle le Sahara n'était pas un désert. On rencontre sur le terrain de nombreux sites de taille de verre libyque qui ont dû participer à sa dispersion. Le verre libyque contient des inclusions de natures diverses, en particuliers des minéraux. Certains anciens auteurs auraient décelé des pollens au sein du LDG, ce qui lui conférerait une origine sédimentaire ; d'autres y auraient identifié des formes rappelant des bactéries. Aucune de ces inclusions anciennement décrites n'a pu être confirmée ou retrouvée par des études modernes.

Ce verre serait d'origine purement terrestre d'un processus de gélification sol-gel ou une origine thermique. Une autre hypothèse montre une origine associée à un impact de météorite ou de comète. Il s'agirait alors de tectites. On propose aussi que le verre libyque soit une impactite, mais une impactite non associée au choc, née de l'explosion probable d'un impacteur incident qui n'aurait pas atteint le sol, mais qui aurait explosé en altitude dans l'atmosphère. Les analyses géochimiques réalisées permettent de conclure que le verre libyque est une impactite Le résultat de la fusion à haute pression et haute température d'une couche terrestre provoquée par l'impact d'un objet extraterrestre d'origine et de signature chondritique ou cométaire.



SOURCES ET LIENS

J-G Olette Pelletier -Une force divine fulgurante Sur le sens et la lecture du signe théonyme Min






© 2002/2077 - SecreteBase - Tous droits réservés